Vous cherchez à faire un placement rentable et durable ? Les contribuables français ont accès à tout un panel de programmes de défiscalisation, pour répondre à de nombreux types de projets.
Vous pouvez réduire vos impôts grâce à des plans d’épargne retraite, des plans de placement, des assurances-vie, mais aussi en investissement dans l’immobilier. Tout dépend de votre taux d’imposition et surtout de votre budget.
Quels dispositifs pour défiscaliser en investissant et pour quel apport ?
Vous avez le choix entre des stratégies d’investissement à long terme ou à court terme. En général, il existe, parmi d’autres, 4 types d’investissement défiscalisés populaires en France :
- un dispositif d’épargne, comme un PEA, un PER, une assurance-vie ou un Livret A ;
- un programme de défiscalisation immobilière dans le locatif neuf ou ancien ;
- des crédits d’impôt pour rénover son domicile ;
- des dons exonérés d’impôts à des associations d’utilité publique.
Pour tous les budgets : l’épargne avec des fonds de placement
Renseignez-vous sur le PEA et l’assurance-vie. Ce sont les niches fiscales préférées des Français, avec le Livret A. Les intérêts qu’ils génèrent sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux. Suivant le produit que vous choisissez, vous vous engagez sur plusieurs années et devez choisir l’option de sortie à l’issue du contrat, afin de savoir si vous souhaitez toucher un capital ou une rente. Il est possible de cumuler la propriété de ces placements.
Soit la régularité et le montant des versements sont libres et les retraits flexibles (pour le PER ou le Livret A, par exemple), soit les conditions sont réglementées lors de la signature du contrat et vous pouvez vous organiser sur 5 ans ou 8 ans, voire plus, afin de bénéficier d’un abattement fiscal optimal.
Ces placements donnent accès à un avantage fiscal jusqu’à un certain plafond. C’est là que votre budget a un caractère décisif dans votre choix. En effet, le plafond du Livret A est de 22 950 euros. C’est souvent la porte d’entrée dans l’épargne pour les budgets les plus modestes, même s’il n’est pas le placement le plus lucratif.
En effet, les placements boursiers sont plus avantageux, mais aussi plus risqués. Le Plan d’épargne en actions peut prendre le relais, dès que l’on a un peu plus d’argent à investir sur le long terme. Le plafond est alors de 150 000 euros, sans compter les intérêts acquis grâce aux actions achetées.
Investir dans l’immobilier locatif, avec un apport de départ
Il y a un nombre de lois immobilières qui donnent accès à des réductions d’impôts motivantes. L’État a, en effet, mis en œuvre de nombreux programmes donnant accès un abattement fiscal sur les revenus imposables pour encourager les particuliers à investir dans l’amélioration des logements en France.
Afin de pouvoir proposer un parc immobilier locatif de qualité, la loi Pinel, la loi Denormandie, ainsi que d’autres dispositifs comme la loi Malraux et les Régimes de la location meublée non professionnelle ou professionnelle, permettent aux investisseurs :
- soit d’éviter d’être imposés sur les revenus issus de la location du ou des logements ;
- soit de bénéficier d’un abattement fiscal sur son impôt sur le revenu.
Grâce au mécanisme du déficit foncier, vous pourrez réduire votre impôt si vos charges excèdent les revenus que vous rapporte la location de votre logement. Si la différence entre les dépenses engagées pour mettre le logement en location et les recettes issues de cette location donne un solde négatif, alors vous bénéficierez d’un abattement fiscal lorsque vous déclarez vos revenus.
Pour bénéficier d’un de ces programmes financiers, vous devrez justifier de votre taux d’imposition et de votre capacité d’emprunt auprès d’une institution bancaire, si vous ne disposez pas d’un apport initial permettant l’accès direct à la propriété du logement. Il faudra également que le logement nu ou meublé et la résidence ou l’immeuble concernés se situent dans une zone relevant du programme apportant les meilleurs avantages fiscaux une fois loués. Enfin, vous aurez le choix entre un investissement dans un logement neuf ou un logement ancien.
Si vous cherchez à investir dans un placement sûr et sur le long terme, vous pouvez vous tourner vers une SCPI (société civile de placement immobilier). Il en existe pour tous les montants d’apport. Sachez cependant que vous devez généralement vous engager pour au moins 8 ans avant d’espérer un taux de rendement intéressant.
Propriétaires : investissez dans votre résidence principale pour défiscaliser les travaux
Le CITE est le Crédit d’impôt pour la transition énergétique. Il concerne les travaux réalisés avant 2021 pour améliorer l’isolation de votre logement et réduire sa consommation énergétique. Après 2021, c’est le dispositif MaPrimeRénov qui prend le relai pour aider les propriétaires à financer les travaux de rénovation énergétique.
Ces dispositifs sont accessibles selon les ressources du propriétaire et visent surtout à soutenir les foyers les plus modestes. Suivant le Revenu fiscal de référence, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt plafonné à 2400 euros pour une personne seule avec le CITE, ou d’une prime plafonnée avec MaPrimeRénov selon le montant des travaux engagés et l’étiquette énergétique du logement.
Dons défiscalisés aux associations : la défiscalisation à la portée de toutes les bourses
L’État encourage l’implication des contribuables auprès des associations ou partis politiques contribuant à l’amélioration du tissu social. Il n’y a pas de montant minimum pour ces donations. Cependant, la réduction fiscale accessible de 75 % est plafonnée à 554 euros pour les dons faits en 2021.
Comment savoir où investir selon vos moyens ?
Vous trouverez de nombreux simulateurs en ligne pour vous aider à y voir plus clair. Pour cela, vous devrez principalement renseigner le montant de l’impôt sur le revenu dont vous devez vous acquitter en moyenne. Suivant qu’il est inférieur à 2500 euros ou supérieur à 10 000 euros, le nombre de vos options sera radicalement différent.
Votre situation professionnelle et personnelle est également un critère important. Êtes-vous salarié ou fonctionnaire ? Marié ou non ? Avec enfant et si oui quelle date de départ du foyer ? Exercez-vous une profession libérale ou êtes-vous en contrat CDD ? Peut-être possédez-vous déjà un patrimoine immobilier, avez-vous un apport ? Si vous êtes propriétaire de votre domicile, vous avez probablement contracté un prêt bancaire pour financer l’achat. Cela aura un impact sur le montant des sommes que vous pourrez épargner.
D’autres critères vous seront demandés. Votre âge peut influencer votre choix. En effet, certains placements ne nécessitent qu’un engagement sur 5 ans pour donner accès à une défiscalisation avantageuse. Pour d’autres, au contraire, il faut investir sur de nombreuses années et s’engager à n’effectuer aucun retrait jusqu’à la retraite, par exemple. Enfin, avoir un apport initial important est décisif. Si vous avez tout un capital à construire, vous n’investissez pas dans les mêmes produits de placement que si vous disposez déjà d’un apport conséquent.
Il est recommandé d’avoir recours avec un CGP à un audit patrimonial afin d’appréhender de la façon la plus précise quelle est votre stratégie à appliquer en fonction de votre situation civile, fiscale et financière.
L’investissement se doit d’être sur mesure pour vous.